Cours : Toxicomanies : opiacés, LSD, cocaïne, amphétamines, cannabis

 

Amphétamines

Propriétés

P roduit de synthèse ; Psychostimulant et Anorexigènes temporaires

Chef de file : Amphétamine

Structure : phényléthylamine

 

Existence de médicaments dérivés des amphétamines utilisés comme anorexigènes maintenant retirés du marché

 

Plusieurs molécules : Amphétamines, Méthamphétamine, STP, MDMA (Ecstasy)

Mode de

consommation

  • Injection : liquéfaction des cristaux (douleur)

  • Inhalation : sniffé ou fumé dans pipe ou cigarette

Mécanisme d'action toxique

Agoniste sympathomimétique : Action préférentielle sur neurone sérotoninergique

↗ libération des neuromédiateurs (NA, dopamine) des sites de stockage vers la synapse

↗ NA au niveau de l’hippocampe et cortex frontal

↗ Sérotonine au niveau du noyau caudé

↘ MAO d’où la ↘ dégradation de la dopamine

 

Toxicocinétique

A : pic VO = 2.5h ; pic LP = 4h ; pic IV = 1h

D : Vd = 3-6L/kg ; LPP = 15%

M : 2 voies métaboliques

  • Métabolites désaminés : ac hippurique

  • Hydroxylation : Noréphédrine (ß-oxydation) ou Hydroxyamphétamine (métabolite actif, inactivé par conjug)

E : 30% sous forme inchangée ; lente mais très variable (pH dépendant : si acide, ↗élimination)

Symptomatologie

EFFET AIGUS :

  • Signes psychique : hyperactivité désordonnée (angoisse, hallucination) ; état délirant, maniaque, paranoïaque

  • Signes somatiques : hyperthermie (sueurs), hypertonie, mydriase, troubles gastro-intestinaux (sécheresse buccale, douleurs abdo, nausées/vomi), trismus, HTA, tachycardie, tachypnée, bronchodilatation

  • Risque de décès par : les troubles cardio-vasculaires : infarctus, AVC ou hémorragie intra-pulmonaire ; Rhabdomyolyse ; Anurie par nécrose des tubules rénaux

  • Fin des effets (phase de descente) : crise de tétanie, insomnies, crises d’angoisse et état dépressif

EFFET AU LONG TERME :

  • Signes psychiques : insomnies ; troubles de l’humeur et neuropsychiques ; asthénie, amaigrissement ; dépendance (haut potentiel addictif), accoutumance, tolérance, troubles obsessionnels compulsifs permanent

  • Signes cardio-vasculaire : HTAP, ↗ athérosclérose, thrombose

  • Signes dermato : Acné, ulcérations des cloisons nasales (du au sniff), Abcès à la zone d’injection

Analyse toxicologique

Dépistage : Test immunochromatographique rapide (possible hors labo) : urine ou salive

Recherche : Immunochimie sur urines / ! \ Rapide mais Risque de FP et FN + pas de distinction entre les ≠ molécules

Dosage qlt/qtt : Techniques chromatographiques couplés à la spectrométrie de masse (sang ou urine)

identification et dosage des ≠ molécules et métabolites

/ ! \ Précaution : conservés les urines au frais (+4°C)

Prise en charge

Surveillance continue de l’ECG

Pas de traitement spécifique ou épuratif

Traitement symptomatique : BZD, refroidissement, réhydratation, neuroleptique, anti-arythmique

Soins de support : idem cannabis


 

Cannabis

Propriétés

Cannabis sativa (Ordre des urticales ; famille des cannabinacées) communément appelé « chanvre »

Généralement dioïque (pied male ≠ pied femelle)

Une seule espèce mais de nombreuses variétés regroupées par leur utilisation en deux groupes :

  • Variétés à fibre ou textiles

  • Variétés désignées comme chanvre « indien » : résine au niv des inflorescences femelles (++) : riche en substances chimiques : cannabinoïdes (dérivés phénoliques non azotés du benzopyrrane)

le principal composé psychoactif est le ∆9-tétrahydrocannabinol (THC)

Mode de

consommation

  • Feuilles et sommités fleuries (2 à 4% THC) : séchées et pulvérisées avec graines (herbe, beuh) ou non (sinsemilla). Fumé pure ou mélangée à du tabac (pétard, joint) ou bien avec chambre d’inhalation

  • Résine (2 à 20% THC) : haschisch : poudre brune compressée, vendue sous forme de barrette de « shit » Chauffée à la flamme puis émietté sur du tabac pour être roulé sous forme de joint

  • Huile de cannabis (jusqu’à 60% THC) : liquide visqueux, vert à noir, d’odeur vireuse caractéristique. Fumée ou ingéré. Ne pas confondre avec l’huile alimentaire de cannabis (commercialisée en diététique)

Mécanisme d'action toxique

THC passe la BHE fixation sur les R CB1 (prend la place des cannabinoïdes endogènes comme l’anandamide)

CB1 est un RCPG localisé essentiellement au niveau central (système limbique).

↘de l’activité neuronale + activation du système de la récompense par ↗libération de dopamine

Toxicocinétique

THC : cannabinoïde le + psychoactif du cannabis

A : après inhalation : 10-15% du THC passe dans la circulation sanguine. Pic sanguin atteint en 8 à 10mn. Destruction du THC par la pyrolyse du cannabis ++

D : distribution rapide dans tous les tissus de l’organisme + stockage dans le tissu adipeux (THC très lipophile)

Passe la BHE ; Vd = 4 à 14L/kg  Large Vd + rétention tissulaire = effets prolongés et « flash back » possible

M : au niveau hépatique métabolisme oxydatif :

  • 11-OH-THC (métabolite maj en cas d’ingestion) psychoactif

  • THC-COOH (oxydation du 11-OH-THC) pas d’activité

E : par voie dig, rénale, sudorale (15-30% de métabolite dans les urines ; 30-65% de métabolite dans les selles)

Symptomatologie

USAGE OCCASIONNEL : Toxicité aigus faible : pas de dose mortelle ou d’overdose

  • les troubles cèdent rapidement à l’administration d’anxiolytiques voir d’antipsychotiques sédatifs

Toxicité somatique

  • Troubles CV : tachycardie

  • Syndrome anticholinergique (mydriase, sécheresse des muqueuses)

Neurotoxicité

  • troubles de la mémoire, cognitifs avec augmentation du temps de réaction, troubles de la vigilance (/ ! \ conduite), perturbation de la libido, perturbation spatio-temporel

  • psychose cannabique : idées délirantes, hallucinations visuel ou auditives

  • troubles thymiques et dissociatif : euphorie, dysphorie, anxiété, agressivité, confiance accrue en soi

  • Ivresse cannabinique, bad trip

USAGE CHRONIQUE :

Toxicité somatique

  • Troubles digestifs

  • Problèmes dentaires (hyposalivation) : caries, infections

  • Troubles vasculaire : artérites

  • Toxicité pulmonaire Cancer broncho pulmonaire + des voies ORL et de la langue

  • Toxicité sur la grossesse : ↘ poids et taille à la naissance

Neurotoxicité

  • Tolérance et dépendance  Syndrome de sevrage si arrêt de la consommation

  • Troubles dépressif et anxieux, maladie psychatrique (schizophrénie ++)

Analyse toxicologique

Dépistage :

  • Test de diagnostic rapide par immunochromatographie sur urine ou salive (hors laboratoire)

  • Persistance dans le sang plusieurs jours

Recherche : Immunochimie sur urines / ! \ Les cannabinoïdes de synthèses ne sont pas détectables + Risque de FP et FN

Dosage qlt/qtt : Recherche de THC et de ses métabolites

Prise en charge

Traitement symptomatique seulement (pas de spécifique et épurateur) :

anxiété BZD ; hallucinations neuroleptiques

Surveillance continue de l’ECG

+ Soins de support : consultations dans des centres spécialisées dans les addictions et psychothérapie

 


 

Cocaïne

Propriétés

A lcaloïde isolé des feuilles du cocaïer (variétés d’Erythoxylum coca)

 

Mode de

consommation

  • Chlorhydrate ou sulfate de cocaïne : La « neige » forme à sniffée ou injectée (forme la plus répandue)

  • Le pate de coca ou « pasta » : intermédiaire impure fumée en mélange avec du tabac ou cannabis (bazooka)

  • Cocaïne sous forme basique ou « crack » : forme destinée à être fumé à la pipe ou inhalé (volatile à T° bien moindre que pour la forme salifiée)

Mécanisme d'action toxique

↘ la recapture de pls neuromédiateur (dopamine ++, NA et sérotonine) au niveau pré-synaptique

  • ↗ libération des neuromédiateurs sympathomimétiques

  • Activation importante des neurones dopaminergiques (système de la récompense) en particulier dans une région du cerveau ayant un rôle clé dans la régulation des états émotifs : le noyau accumbens

  • Excitation

Toxicocinétique

A : ↗ par voie IV ou inhalation par rapport à la VO (voie accidentelle ++ : le crack ne passe pas la barrière intestinale)

D : Vd important : passe dans le cerveau et le placenta

M : Rapide ; t1/2 = 0.5 à 1.5h voir 4h chez les consommateurs chroniques (+ variabilités interindividuelles)

  • Hydrolyse par des estérases plasmatiques et hépatiques en :

    • Benzoylecgonine (BZE)

    • Ecgonine méthylester (EME)

hydrolyse en ecgonine détectable dans les urines pdt ≈100h

  • Déméthylation (CYP3A4) = norcocaïne

E : principalement par voie urinaire, retrouvé dans tous les liquides

Symptomatologie

ATTEINTE MULTI-ORGANIQUE

  • Toxicité Cardiovasculaire : ↗ vasoconstriction intense + HTA, troubles de la conduction et arythmie

  • Toxicité Neurovasculaire : ↘ seuil épileptogène, hyperthermie analogue au syndrome malin des neuroleptiques parfois fatal + dépression et psychose paranoïaque avec violence + hémorragies méningées

  • Toxicité Pulmonaire : toux, expectorations sanglante, dyspnée et douleurs thoraciques parfois vives dépend du mode de consommation (complications ++ avec l’usage de crack « crack lung » : OAP mortalité ++)

  • Toxicité rénale : ischémies du à la vasoconstriction IRA lors d’intoxication aigue

RISQUE DE DECES : Overdose (arrêt cardiaque par arythmie ou arrêt respiratoire), SCA, AVC

EFFET A LONG TERME :

  • Tolérance aux effets et Dépendance besoin compulsif et irrépressible de consommation, léthargie et cachexie

  • Troubles psychatriques : fureur cocaïnomane (violence), dépression, sentiment de persécution, suicides…

  • Sevrage : dépression, fatigue, irritabilité, ↘libido, impuissance, tremblements, douleurs musculaire, anorexie…

  • Reprotoxicité : oligospermie, ↘ mobilité des spz, tératogène

  • Toxicité de produit de coupage et risque infectieux liées à la toxicomanie IV

Analyse toxicologique

Dépistage : Test immunochromatographique rapide (possible hors labo) : urine ou salive

Recherche : Immunochimie sur urines / ! \ Rapide mais Risque de FP et FN + pas de distinction entre les ≠ molécules

Dosage qlt/qtt : Techniques chromatographiques couplés à la spectrométrie de masse (sang ou urine)

Prise en charge

Hospitalière : surveillance continue de l’ECG, de la fonction rénale et contrôle de voies aériennes

Pas de traitement spécifique. Traitement épuratif seulement si rhabdomyolyse (hémodialyse)

Traitement symptomatique : oxygénation, refroidissement, neuroleptique et BZD

+ soins de support : idem cannabis


 

LSD

Propriétés

Lysergik Saüre Diethyelamide : « Acide »

  • diéthylamide de l’acide lysergique : psychotrope hallucinogène de type psychodysleptique

Obtenu par hémi-synthèse à partir des dérivés de l’ergot de seigle

 

Forme pure = solide cristallin incolore, inodore, blanc

Mode de

consommation

  • Petit morceaux de buvard imbidé de substance (micropointe)

  • Autres formes d’administration pour les dérivés

Mécanisme d'action toxique

Agoniste puissant des récepteurs 5-HT2A dans le SNC = sensibilité accrue aux couleurs, toucher, son psychodysleptique

Stimulation des voies dopaminergiques et glutaminergiques

Toxicocinétique

A : rapide et complète

D : en IV, distribution en qlq minutes et se fixe dans les tissus Cmax ≈10-15mn

M : hépatique 80% en 2-oxy-LSD, métabolite inactif puis formation de métabolites glucuroconjugés

E : biliaire

Symptomatologie

EFFETS AIGUS : débutent entre 30 et 90mn (pas immédiat) et persistent pendant plusieurs heures

  • Manifestations psychiques : désinhibition ; perception visuelle, auditive, tactile et spatio-temporelle modifiées pouvant aller jusqu’au ‘’bad trip’’ (hallucinations cauchemardesques) et aux tentatives de suicides ; troubles de l’humeur, confusions, crise d’angoisse ou de paniques perte de la raison

  • Manifestations somatiques : les + précoces ; mydriases (vision brouillée), hypersudation, sécheresse buccale, nausées/vomi, tachycardie sinusale, HTA, tremblements, incoordination motrice

EFFET A MOYEN ET LONG TERME :

  • Flash back possible (idem cannabis)

  • Tolérance de faible intensité, pas de dépendance physique

  • favorise les troubles psychiatriques (schizo ++)

Analyse toxicologique

Recherche : Délicat car doses infimes, recherche des métabolites dans les urines qlq heures jusqu’à 2 jours après

Dosage qlt/qtt : Techniques chromatographiques couplés à la spectrométrie de masse (urines, sérum et cheveux)

 

/ ! \ Pas d’intérêt dans la prise en charge

Prise en charge

Contention mécanique

Pas de traitement spécifique ou épuratif

Traitement symptomatique : BZD, refroidissement et antipyrétiques, remplissage vasculaire, neuroleptique

Soins de support : idem cannabis


 

Opiacés

Propriétés

A lcaloïde isolé du latex du pavot indien, l’opium : Morphine, Codéine (Méthylmorphine)

Dérivés semi-synthétiques : Héroine (Diacétylmorphine),

Buprénorphine (traitement de substituion comme la méthadone)

Dérivés synthétiques : Fentanyl

 

Classification pharmacocinétique :

  • Agonistes faibles : Codéine, Dihydrocodéine, Tramadol

  • Agonistes purs : Morphine, Péthidine, Oxycodone, Hydromorphine, Fentanyl Morphine

  • Agonistes partiels : Nalbuphine, Buprénorphine

  • Antagonistes : Naloxone, Naltrexone

Mode de

consommation

Héroïne : injection IV ++ (effet Flash recherché) ; se présente sous forme de poudre blanche et cristalline

  • forme basique : ↗ lipophilie : agit de façon + rapide et massive sur les R mais effets + fugace (élimination accélérée)

  • forme salifié : ↗ hydrophilie : améliore l’administration par IV

 

Autres : Abus de la codéine ou des traitements de substitution sous forme de comprimés, gélules ou sirop.

Mécanisme d'action toxique

  • Activation des Rμ aux opioïdes

  • Action sur les centres bulbaires respiratoires en inhibant l’activité des chémoR centraux

  • ↘ le réflexe de respiration

Toxicocinétique

A : biodisponibilité ↘ pour la morphine (35%) car effet de 1er passage hépatique élévé

D : Au niveau du SNC (effet recherché) héroine > morphine (car héroine + lipophile)

M : morphine-6-glucoronide (M6G) = métabolite très actif de la morphine

Héroïne = métabolisée en 6-aminoacétylmorphine (6-MAM) en 5 à 10mn puis en morphine

E : élimination urinaire rapide (24h)

Symptomatologie

EFFETS AIGUS : Overdose (jusqu’au coma) avec une phase initiale d’excitation d’euphorie, de bien-être

  • Troubles respiratoires : dépression respiratoire (bradypnée hypoventilation acidose aigue par ↗PaCO2)

Engage le pronostic vital (1ère cause de décès lié à l’intoxication) par apnée brutale

  • Troubles neurologiques : Myosis sérré en tête d’épingle ; troubles de la conscience

  • Troubles CV : bradycardie sinusale, bloc AV avec hypotension

  • Troubles gastro-intestinaux : naussées, vomissements

ETAT DE MANQUE : Syndrome de sevrage (SdS) 8 à 15J pour s’estomper

  • Troubles neurologiques : anxiété, agitation, insomnie, mydriase, photophobie, douleur articulaire et musculaire

  • Troubles cardio-respi : Tachycardie, polypnée avec HTA

  • Troubles digestifs : nausées, vomi, constipation amaigrissement, sueurs, cachexie mort

Analyse toxicologique

Recherche : Immunochimie sur urines

Dosage qlt/qtt : Techniques chromatographiques couplés à la spectrométrie de masse

 

/ ! \ Intérêt dans la prise en charge à discuter

Prise en charge

DE L’INTOXICATION AIGUE :

  • Traitement évacuateur : libération des VAS ; intubation trachéale si nécessaire ; oxygénation à fort débit

  • Traitement symptomatique : réanimation ; remplissage vasculaire ; réchauffement, adrénaline

  • Traitement spécifique : Naloxone IV : antagoniste des R opioïdes d’action courte (30mn) possible remorphinisation 2R / ! \ pas efficace si intoxication au buprénorphine EI : apparition SdS si dose trop élévée

 

Pas de traitement épurateur

DE L’INTOXICATION CHRONIQUE : Traitement substitutif

  • Méthadone (gelule ou sirop) : Agoniste pur des Rμ : longue durée d’action et effets euphorisants faibles ;

  • le traitement se fait par paliers ; prescription initiale hospitalière ; EI semblables à la morphine + cardiotoxique

  • Buprénorphine (cpr sublinguaux) : anta/agoniste des Rμ ; détournement fréquent ; / ! \ induit SdS

 

+ Suivi médico-socio-phychologique de la conduite addictive


 

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  • Jeanne D.

    mode de consommation des amphétamines : c'est surtout par ingestion

Sources

Moniteur Internat (Tome 1)Toxicologie, sciences mathématiques, physiques et chimiques. 4e édition. Le Moniteur des pharmacies, 2013. 1048p. Moniteur Internat. ISBN 9791090018273

MENU, E. et MEHRING, M. Toxicologie. De Boeck. 2015. 184p. ISBN 2804193934

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